Modélisme ferroviaire
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PN160
Troisième édition
 
 
Mairie de Saint-Mandé
18 et 19 janvier 2003
 
Dossier spécial
 
 

Bien que ne pratiquant pas le « N » — sauf lorsqu'il s'agit de charcuter une locomotive au 1/160e pour fournir une motorisation à l'un de mes modèles en Oe9 — je suis un fidèle de l'exposition de Saint-Mandé organisée par le Club PN160 ; une exposition qui se déroulait anciennement dans des locaux SNCF attenants à la Gare du Nord. Et ceci pour quatre raisons : 1°) les expositions de modélisme ferroviaire en région parisienne facilement accessibles par les transports en commun ne sont pas légion. 2°) L'exposition PN160 est convenablement placée dans mon agenda ferroviaire entre Expométrique et le Salon de la Maquette (vous savez, le « truc » à la Porte de Versailles, décrié par tous mais où tout le monde va ). 3°) A force de créer en voie étroite de nouvelles combinaisons complexes échelle-écartement — derniers exemples en date : le Gn15 et le Ie9 — un peu de modélisme « standard » repose l'esprit (et c’est vrai que cela repose une voie HO sur laquelle circule un convoi… en HO). 4°) Enfin, modeste renvoi d'ascenseur, je n'oublie pas que le club PN160 dans le cadre de son exposition de la Gare du Nord a donné jadis un coup de main au GEMM, alors dans une mauvaise passe, en lui prêtant des locaux pour y tenir une Assemblée Générale re-fondatrice et décisive pour son avenir.

En fait, la voie sub-normale n'était pas absente à PN160. Qu'on en juge : « Dousandage et Fils » était présent avec un scoop imprévu, tout comme le réseau en Nm de l'AFAN, sans oublier l'embranchement à voie étroite de l'impressionnant réseau « Dis Papy, c'était comment le train en 1900 ? ». Plus toutes les choses que l'on peut glaner de ci de là, un truc, un tour de main, une utilisation inattendue... Finalement, les seuls perdants de PN160 ont été les jeunes couples qui souhaitaient se marier un 18 janvier, car cette année encore, toute la mairie de Saint-Mandé était occupée par l’exposition, ou presque… - Frédéric

Cliquer sur les photos pour les agrandir.
[Oe14] — retour sur « Dousandage »
Un scoop sur « Dousandage & Fils », un diorama déjà présenté à Expométrique 2002 : la tant attendue Shay Bachmann en On30 fait ici ses premiers tours de roue sur le Vieux Continent. Ce modèle a été adapté pour l'écartement de 14mm par Jacques Royan. Un travail délicat pour gagner 2,5mm, rendu difficile par les nombreux engrenages, bagues et entretoises divers présents sur les essieux. On notera au passage les marquages « Pocahontas Lumber Co. », la version non décorée de la Shay Bachmann n'étant pas encore disponible.
Mise à jour du 21/03/03 : Bachmann vient de sortir une version non décorée (unlettered) de sa Shay sous la référence 25699. Plus de détails sur le site de Bachmann : www.bachmanntrains.com.
Ephraim Shay et les locomotives à engrenages:
Shay, Climax, Heisler : la trinité nord-américaine des locomotives à engrenages. Un concept quasi inconnu en Europe, qui remplace les traditionnelles bielles latérales des locomotives à vapeur par des arbres de transmission et des engrenages attaquant directement des bogies moteurs. Ephraim Shay était un bucheron du Michigan, soucieux d'améliorer les locomotives utilisées sur les chemins de fer forestiers (logging railroads).

Ephraim Shay
(1839-1916)
Sur la base d'un wagon plat, il ajoute des cylindres verticaux, une chaudière et une ligne de transmission vers les deux bogies, réalisant ainsi un véritable « 4x4 » ferroviaire. Ce tout-terrain du rail, simple, rustique, peu rapide mais puissant, ne nécessitant que peu de maintenance, était tout à fait adapté aux voies sommairement posées des chemins de fer forestiers. Les Shay pouvaient être chauffées au bois, au charbon ou au fuel. Notons que, pour équilibrer la machine et les cylindres installés verticalement et latéralement, la chaudière était désaxée, donnant aux Shay une allure inimitable.


Ephraim Shay confia la réalisation de ses locomotives aux Lima Locomotive Works de Lima, Ohio. A l'arrêt de la production en 1945, plus de 2000 locomotives Shay furent produites, de différentes tailles et écartements depuis la voie normale jusqu'à la voie de 2 pieds (et même à voie de 50cm, voir le site www.narrowgaugenews.net !).

Pour la petite histoire, signalons qu'Ephraim Shay — forestier de profession rappelons-le, et de ce fait « homme des bois » — s'était fait construire une maison tout en métal à Harbor Springs, Michigan. Les parois en acier de « The Hexagon » étaient gravées en trompe l'oeil pour donner l'illusion de la brique.

Retour également sur ce locotracteur Kraus-Maffei, copie conforme du célèbre locotracteur Egger-Bahn (référence V11 chez Jouef) reproduit à l'échelle du Oe14 par Bernard Daillan. Tout y est, y compris l'échelle à l'arrière, venue de moulage sur le prototype HOe et reproduit « à tel ». A droite, l'aménagement intérieur, absent sur le modèle Egger (la totalité de la cabine étant occupée par le moteur monté verticalement). Le toit est amovible et interchangeable pour figurer des versions électriques avec pantographe ou lyre. Merci à Bernard pour m'avoir dégaré spécialement ce locotracteur pour la photo.
Cussec Dousandage, version moderne du célèbre couteau de Jeannot (auquel on a changé plusieurs fois la lame et le manche), va maintenant retourner au dépôt en attendant peut être un nouvel avatar dans un futur Expométrique. C'est avec Cussec, un diorama en Oe14 représentant un plan incliné, que l'Escadrille Saint-Michel va effectuer sa tournée européenne 2003 avec au programme Lausanne, les Pays-Bas et Brême en Allemagne.

A gauche, Jacques Royan remet sur la voie quelques wagonnets victimes d'une dérive durant l'édition 2002 de PN160 où Cussec était présenté. D'autres photos de Cussec sont visibles sur ce site dans le reportage consacré à Expométrique 2001 et sur le site de Ptitrain, dans le reportage que Jean-Denis Rondinet a consacré à cette exposition.

[1/50e] — Le Métro de Paris par Jean-Louis Mathar
Pendant que d'autres se plaignent à longueur de forum Internet de l'absence de tel ou tel modèle, de la disparition de tel fabricant, et de conclure sur la fin imminente du modélisme ferroviaire, Jean-Louis Mathar s'est « pris par la main » et reproduit patiemment, discrètement, année après année, à l'échelle 1/50e le métropolitain parisien. Il prend les transports en commun pour participer aux expositions avec son petit module « Haxo », du nom de la célèbre station fermée — ou plutôt jamais ouverte — située sur le raccordement entre les lignes 3bis et 7bis et dont les accès ne furent jamais construits. La RATP ne disposant plus dans ses archives des plans des rames Sprague, tout au moins celles des années 1900-1910, Jean-Louis a obtenu l'autorisation d'effectuer des relevés sur les tracteurs du parc de service qui ont été construits à partir de ces motrices. Un travail de longue haleine, comme ces banquettes en cuir véritable, qui demandent chacune 100 heures de travail. Alors, fou Jean-Louis ? Non, certainement un des derniers sages de ce 21e siècle qui s'annonce aussi dément que le précédent. Indéniablement un artiste qui a compris la valeur du temps, du geste, de la précision, de la patience. Réaliser, c'est aussi se réaliser — toute création étant d'abord une quête intérieure. Des notions malheureusement bien éloignées des mesquineries que nous constatons au quotidien dans le microcosme du modélisme ferroviaire, et ailleurs.
Jean-Louis présentait à PN160 la motrice n°598 (à droite). Cet engin faisait partie d'une série de 120 motrices (598 à 717) à bogies à deux moteurs, construite en 1908 par Blanc-Misseron, doté à l'origine de l'équipement électrique Thomson multiple, transformé par la suite en Sprague-Thomson en 1936-37.

A gauche, une remorque de 1e classe, également construite en 1908, série A119 à 155.

[Nm] — Modules de l'AFAN
Déjà vus à Expométrique, les modules en Nm (échelle 1/160e sur voie Z à l'écartement de 6,5mm) de l'Association Française des Amis du N (AFAN). Les modéles (Billard, De Dion, etc.) sont des fabrications exclusives réservées aux membres de l'Association. A gauche, la bifurcation de Gabriel Renie. A droite, la grande gare d’AFAN’ET de Claude Doussot et Dominique Pion.

[N] — Alain Chenut et le Club d'Ozoir-la-Ferrière
A gauche, des éoliennes sur le réseau en N d'Alain Chenut. Au milieu et à droite : un train désherbeur sur le réseau N du Club ferroviaire d'Ozoir-la-Ferrière. (Modules d'exposition de Daniel Brandicourt).

[HO] — Plounevez Armor
Réalisé par Jack Drillet, Plounevez Armor est un site imaginaire, situé sur l'embranchement Plouaret-Lannion, bien réel celui-ci. On notera à gauche l'impressionnant pont-tournant des coulisses (1,20m !), et l'indéniable présence restituée par les silos de la « Coopérative Agricole du Trégor-Goëlo  ». Au milieu, un autorail X2400 passe en vitesse la gare de Plounevez Armor.
Bibliographie : « Plounevez-Armor, la gare bretonne de Jack Drillet », Loco-Revue n°663, octobre 2002, texte et photos de Léonard Demercq, dessins de Jack Drillet, pp. 14-19, 11 photos, 3 schémas.
Le site Web de Jack Drillet : http://perso.wanadoo.fr/jack.drillet/.

[HO(e)] « Dis Papy, comment c'était le train en 1900 ? »
Déjà admiré à PN160 en 2001 : « Dis Papy, comment c'était le train en 1900 ? » adoptait cette année une présentation en « L ». Réseau volontairement didactique « Époque I », on remarquera plus particulièrement ses mono- et biplans accrochés de ci de là, ses véritables « plaques » tournantes et sa ligne à voie étroite. Sans oublier sa ferme et ses oiseaux qui tournent en cercle au-dessus, un automate qui rappelle ceux d'un de mes maîtres en modélisme, le britannique Dave Rowe.

Pas de réseau 1900 sans évocation de la voie étroite, omniprésente dans les provinces françaises. Ici, une gare caractéristique, "Rodegère les Bois" voit passer des convois en HOe, mais aussi en OO9. A gauche : les traditionnelles 020T Decauville de Jouef, une 030T toujours Decauville et la non moins omniprésente 030T Roco.

[HO] — Divers et variés
Sur le réseau HO du Club AOCF (Amis de l'Oise du Chemin de Fer), mon fils de 5 ans et demi a repéré au premier coup d'oeil des éléments qui lui étaient familiers. A gauche, sur le camion, les citernes sont des coquilles en plastique renfermant des dinosaures, cadeau prime de chez « Bonbel ». Au milieu, sous le viaduc franchi par une rame Corail en pleine vitesse, un camion-benne d'origine Majorette. A droite, les deux éléments empruntés aux collections de mon fils. Pour beaucoup, les jeunes de maintenant ne savent plus lire, mais certains savent encore regarder !

[N & HO] — Divers (suite)
L'impressionnante collection de modèles N de Jean Cantaloube, de construction personnelle sur base de mécanismes du commerce. A droite, sur le stand Sud Modélisme, des modèles de bunkers, constructions immondes laissées par nos voisins en des temps bien sombres, mais qui ajoutent (malheureusement) une note de réalisme à tout réseau de style bord de mer.

En guise de conclusion...
   
« Cresco et Floresco »: Croître et fleurir, la devise de la ville de Saint-Mandé orne le fronton de la salle des fêtes de la mairie. Souhaitons qu'elle s'applique à notre hobby et au Club PN160 pour cette année 2003 !

Les liens « PN160 » : Le reportage réalisé sur l'édition 2002 par l'« incontournable » Ptitrain en 2001 et 2002.


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Page créée le 22 février 2003.
Dernière modification le 21 avril 2003.
Toutes les photos ©2003 par Frédéric Delaitre.